Cacaoculture et couvert forestier : Le projet ''Restore'' pour une transformation durable des économies rurales

Le Projet Restore a été lancé lors d’un atelier à San Pedro, en collaboration avec les acteurs locaux et internationaux de la chaîne de valeur du cacao
Le Projet Restore a été lancé lors d’un atelier à San Pedro, en collaboration avec les acteurs locaux et internationaux de la chaîne de valeur du cacao
Le Projet Restore a été lancé lors d’un atelier à San Pedro, en collaboration avec les acteurs locaux et internationaux de la chaîne de valeur du cacao

Cacaoculture et couvert forestier : Le projet ''Restore'' pour une transformation durable des économies rurales

Le 07/11/22 à 16:30
modifié 07/11/22 à 17:39
Créer des écosystèmes résilients et transformer durablement les économies rurales en Côte d'Ivoire et au Ghana. Tel est la substance première du projet Restore (Resilient ecosystems and the sustainable transformation of rural economies), engagé par l'Agence américaine pour le développement international (Usaid), Rainforest Alliance et Olam food ingredients (Ofi).

Ce partenariat, lancé lors d'un atelier à San Pedro, 6 octobre dernier, en collaboration avec les acteurs locaux et internationaux de la chaîne de valeur du cacao, aidera 15.000 producteurs de cacao gérant 50.000 hectares de terres agricoles à améliorer leurs revenus et à protéger la nature.

En effet, le cacao est la principale culture d'exportation de la Côte d'Ivoire et du Ghana, et des millions de familles en dépendent pour leur subsistance. Cependant, les faibles rendements des terres existantes et les mauvaises pratiques agricoles menacent les forêts locales et peuvent entraîner la déforestation, la destruction de la biodiversité et l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre. C’est pourquoi à travers ce projet financé par l’Usaid et mis en œuvre par Rainforest Alliance et l’Ofi, ces trois entités veulent impliquer les communautés productrices de cacao, les gouvernements de Côte d'Ivoire et du Ghana, les partenaires locaux ainsi que le secteur privé dans la préservation du couvert forestier.

Ce projet qui sera mis en œuvre sur cinq ans par l’instauration de capacités techniques, de politiques et d’incitations économiques indispensables pour relever ces défis environnementaux, économiques et sociaux, vise à terme à augmenter la couverture forestière à la fois sur l'exploitation et en dehors de l'exploitation dans les paysages de production de cacao.

Restore envisage également de permettre une gouvernance participative efficace et inclusive pour la conservation des forêts et la restauration des terres dégradées dans les paysages. Non sans renforcer les capacités et les incitations commerciales des agriculteurs pour qu'ils appliquent des pratiques de production intelligentes sur le plan climatique, et accroître les bénéfices de la cacaoculture pour les femmes et les jeunes et faciliter la diversification économique dans les communautés de cacaoculteurs en créant des conditions favorables à l'autonomisation économique et sociale des femmes et des jeunes.

Il faut noter que selon une étude réalisée en 2008 par l'université Harvard, les productrices de cacao au Ghana gagnent 25 à 30 % de moins que leurs homologues masculins. En Côte d’Ivoire, elles gagnent jusqu'à 70 % de moins que leurs confrères. Dans ces deux pays, les femmes ont moins accès que les hommes à la terre, au crédit, aux intrants agricoles, au soutien technique, à la sécurité sociale et à d'autres services.



Le 07/11/22 à 16:30
modifié 07/11/22 à 17:39